10 Août 2012
A Senggigi, notre hôtel se nomme Pondok Shinta, la maison de l'amour ! On y passe quelques jours avant d'embarquer en croisière vers Florès avec la compagnie Kencana. Deux jours à tuer dans cette ville de la côte ouest de Lombok.
Dans l'ambiance de l'amour, Marie achète des statuettes de Rama et Shinta, les Roméo et Juliette locaux comme l'explique la vendeuse (qui nous raconte aussi la corruption des fonctionnaires du pays, ses années de collégienne et sa méthode pour faire tourner les profs en bourrique : du piment pilé dans un coton que l'on enflamme et que l'on jette sous le bureau de la prof...)
Samedi, on part découvrir le temple de Batu Bolong, un des quelques temples hindouistes sur cette île majoritairement musulmane. Le temple est bâti au bord de l'eau, sur une roche noire battue par les vagues. On arrive un jour de cérémonie : deux familles au moins sont en haut du temple dans les odeurs douces et épaisses de l'encens. Les rituels d'offrandes accomplis, ils se purifient avec l'eau dans laquelle flottent des fleurs de bougainvilliers. par 3 fois une gorgée d'eau, de l'eau dans chaque oreille, sur le cœur, sur la nuque. Les fleurs qu'on se glisse sous les cheveux, derrière les oreilles, qu'on trempe dans l'eau.
Le dimanche précédant la croisière, on loue un scooter à nouveau, plein du désir de retrouver l'ambiance de ce temple. On traverse la moitié de l'île, à slalomer entre les vélos et les joggeurs sur la deux fois deux voies. Sauf que les autres temples indiqués dans le guide sont nettement moins majestueux... Mais on est au milieu des familles indonésiennes qui y pique-niquent, pêchent au bord des bassins et se lavent...
Au lieu du deuxième temple prévu, on se retrouve aux bains publics en plein air où on peut se laver tout habillé, manger des brochettes ou blaguer avec ses potes. Nous on a rien fait de tout ça mais on a découvert un petit sanctuaire au milieu des rizières..
Enfin, on a fait tremper nos pieds à Narmada, la source de la jeunesse éternelle où le roi venait faire comme nous. C'était un grand plaisir de faire comme les indonésiens un dimanche en famille sans aucun touriste, en tout quiétude.
Le soir dans les warungs où on mange du canard frit, on rencontre des gens très sympas qui s'inquiètent de savoir ce qu'on pense d'eux en France. Et le dernier soir, on a goûté le rice wine. Le refera-t-on ? Pas sûr...