Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
T'as tes Tongs ?

World famous as "Got your flip flop ?" Quebecoise famous as " T'as-tu tes gougounes ?"

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

Kratie, on dit oui !

Sur la route qui nous mène au nord du Cambodge, nous nous arrêtons à Kratie, une ville vraiment très jolie au bord du Mékong où l'on assiste à de très beaux couchers de soleil (les levers nous échapperont jusqu'au bout, que voulez-vous...). Bien plus charmant que Battambang ou Pursat avec ses chemins bordés d'arbres, ses jolies maisons et leur jardinet, son école où les enfants en uniforme répètent avec grand enthousiasme les paroles du maîtres, sa campagne pleine de rizières et ses fameux dauphins d'eau douce en voie de disparition. Ceux-ci, nous les avons vus après une longue balade à vélo sur les bords du fleuve, très agréable. Pour voir les dauphins, on emprunte une petite barque que notre chauffeur à court d'essence aura la bonne idée de manœuvrer le plus possible à la perche, ce qui laisse les dauphins venir jusqu'à nous, souffler tout leur air sur le grand calme du fleuve et nous bercer doucement, accostés mollement sur la berge d'une île immergée dont le sommet des arbres dépasse. Tranquillité...

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

De là, voyage épique vers Sen Monorom, LA ville de la province du Mondolkiri : dans le mini bus bondé que le conducteur n'aura de cesse de bourrer un peu plus à chaque fois qu'il en aura l'occasion (de gens évidemment, mais aussi de poulets accrochés entre les roues d'une moto, de pièces détachées de carrosserie, de paniers en tout genre etc), on se retrouve (très proche forcément) avec un couple de savoyards, Nico et Manu, en compagnie de qui nous vivrons les aventures des jours suivants, avec aussi leurs dés, leurs cartes et de la bière à flot... Rencontre très agréable, pleine de discussions, de rires et de plaisirs partagés, merci à eux pour leurs immenses sourires et à bientôt en Savoie !

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

Dès le lendemain, nous laissons nos gros sacs et partons en trek dans la jungle pour deux jours avec un guide qui nous annonce que son nom est très dur à prononcer : Phearakech. Ecrit comme ça, on ne sait pas trop comment le dit mais quand on sait que ça se prononce « pire racaille » on se dit qu'on part sous les meilleures augures ! Pour commencer nous avons traversé plaines, rizières de montagne et forêt jusqu'à une première cascade. Première expérience d'aventure derrière la chute d'eau... assourdissante ! Notre pire racaille qui parle très bien français nous explique que les Phnoms, l’ethnie qui vit ici se refuse à couper le riz avec une lame car couper le riz ainsi équivaudrait à trancher la tête d'humains... La récolte se fait donc à la main ! Il prendra aussi le temps de nous montrer les nids de toutes les tarentules et de nous faire écouter le cri des gibbons que nous ne verrons malheureusement pas. Après les cascades, il nous faudra aussi traverser de petits torrents sur des troncs d'arbres assez lisses et une rivière un peu plus grosses, sans pont et plein de courants... Pire Racaille a eu la délicatesse de dire qu'il ne tendait une corde entre les deux rives que pour les filles...

Mais il avait juste oublié de nous prévenir que nos chaussures seraient pleines de sangsues, une expérience diversement appréciée qui aura sonné le glas de quelques paires de chaussettes rougies de sang.

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

Après une longue traversée de multiples collines, nous parvenons au village où nous allons passer la nuit dans une des quatre maisons. On se fait rincer à l'alcool de riz, et il faudra bien ça pour dormir dans les quatre hamacs suspendus dans un coin de la pièce au-dessus des trois cochons, avec les poulets, le couple de chiens et leurs chiots, les 8 enfants, les grands-parents et nos hôtes. Dormir dans un hamac finalement c'est assez rigolo même si dès que l'un d'entre nous bouge il fait trembler la maison et balancer les trois autres dormeurs... On passera beaucoup de temps à jouer avec les enfants, trop heureux de se promener sur des épaules de géants, de se faire prendre en photo et de découvrir la flûte sri lankaise qu'on avait amenée pour eux. Parmi ces familles qui n'ont bien sûr pas l'eau courante, la nôtre a la chance d'avoir un groupe électrogène et possède même une télévision... Ils vivent des rizières, bananeraies et d'un peu de chasse et même si la communication était assez compliquée, c'était un grand moment de partager un bout de leur quotidien.

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

Au petit matin, nous repartons vers les deux cascades suivantes, bravant tous les serpents, les araignées etle reste des dangers de la jungle. La nature est toujours somptueuse et sent divinement bon, grâce notamment aux arbres dans lesquels des trous sont creusés pour récolter la sève qui sent quelque chose comme la poudre de cade. Arrivés devant une autre rivière tourbillonnante, petite pause. Mais cette fois nous ne devrons pas jouer les Indiana Jones, car ce sont des éléphants qui viennent nous chercher et qui nous amènent de l'autre côté, au point de départ de la balade sur leur dos ! Mais avant ça, il va falloir les laver dans la rivière, ce qui, mine de rien et malgré l'excitation est très impressionnant : le courant nous emporte et la bête que nous devons rejoindre est énorme ! Notre éléphante est une vieille dame assez docile qui se laisse frotter avec plaisir une fois qu'on a réussi à l'escalader, mais celle de nos amis est une jeune fofolle qui se roule dans l'eau au mépris de nos fragiles petons... N'importe, on les fait toutes belles et on repart sur leur dos pour deux heures de balade à travers la jungle, en les guidant du mieux possible grâce à nos genoux calés derrière leurs oreilles. Entre les temples d'Angkor, le séjour sur une plage déserte et la chevauchée des éléphants, le Cambodge s'emploie à réaliser nos rêves...

Pas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurancePas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurance
Pas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurancePas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurance
Pas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurancePas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurance

Pas vraiment rassurés au départ et puis, à l'écoute du coeur, on prend de l'assurance

De retour à Sen Monorom, Pire racaille nous invite au bar pour nous payer les deux bières qu'on avait réussi à négocier puisque le prix du trek, lui, ce n'était pas possible. Finalement ça a été un peu plus que deux et cette soirée a inauguré un cycle de soirées jeu-débat (littérature, cinéma, métaphysique, science physique, pataphysique, temps dans l'espace et poids de l'âme... on fera le tour de la Question!).

Encore quelques images, pour le plaisirEncore quelques images, pour le plaisir
Encore quelques images, pour le plaisirEncore quelques images, pour le plaisir
Encore quelques images, pour le plaisirEncore quelques images, pour le plaisir

Encore quelques images, pour le plaisir

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !

Le lendemain nous quittons le centre du bourg pour un hôtel plus proche de la forêt, le merveilleux Tree Lodge où nous louons des bungalows pour trois dollars et passons notre temps à admirer la forêt qui s'étend devant nous à savourer là (presque) toutes les heures de la journée... Séjour prolongé ici de trois jours encore, ça va être dur de quitter ce pays...

Cette terrasse, cette vue, ces petits déj...Cette terrasse, cette vue, ces petits déj...
Cette terrasse, cette vue, ces petits déj...Cette terrasse, cette vue, ces petits déj...

Cette terrasse, cette vue, ces petits déj...

Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !Mondolkiri, vous reprendrez bien une tartine !
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
ça doit rendre humble les pachydermes "rose"? Bisous
Répondre
F
Vous en côtoyez de ces jolis animaux ;)
Répondre
K
...des tartines de plaisir que nous consommons sans modération ...<br /> TROP TROP TROP BEAU !
Répondre