Vientiane, capitale minuscule

11 Novembre 2012

C'est une toute petite ville que le Laos a pour capitale, aussi calme et sereine que le sud du pays pouvait nous le laisser imaginer. Les rues sont incroyablement propres, les drapeaux communistes flottent sur toutes les façades, les arbres se déploient majestueusement et on s'y sent bien. Même les gardes en faction un peu partout sont posés dans l'herbe à côté de leur mitraillette ou jouent aux dames avec des capsules de bière... A nouveau c'est comme si le temps ici ne s'écoulait plus et lorsqu'arrive le moment de partir, on réalise combien il a été doux de se promener entre les vats et les maisons d'un étage en bois au balcon sculpté, entre les étals des marchés qui ne semblent pas connaître la frénésie d'autres capitales asiatiques, du palais présidentiel à l'arc de triomphe sur les Champs Elysées locaux en prenant le temps de savourer des jus de fruits exquis et des plats aux proportions gargantuesques. Certaines façades sont si croquignolettes qu'on dirait des chalets suisses !

Le dernier jour, après une chevauchée héroïque, encore une, de mon rider fou, on a découvert le Bouddha Parc, délire mystico-créatif où des représentations des divinités hindoues et bouddhistes se mêlent dans un jardin dominé par la « citrouille primordiale » dans les entrailles bétonnées de laquelle on entre (en se penchant beaucoup pour bien, « seul le pénitent le passe ») pour découvrir des représentations de l'enfer, de la terre et du paradis en béton et couvertes de toiles d'araignées... Les jeunes moines bouddhistes que nous avons croisés là avaient l'air d'apprécier beaucoup ! C'est rigolo d'ailleurs de voir ces moines que l'on imagine en méditation permanente parler au téléphone, se faire chaler en scooter, traîner dans les rayons des magasins en demandant le prix de toutes les babioles, jouer avec les pans de leur habit orange, soit qu'il les encombre, soit qu'ils sont coquets...