About Ubud

A Ubud on a été cueillis dès l'arrivée à la gare des bus, par un petit homme moustachu et sec, souriant et rapide dans tous ses mouvements, qui tenait vraiment à nous montrer les chambres qu'il louait. Widia est aussi peintre et il a fait les toiles qui décorent ce qui va être notre délicieuse chambre toute en bambou : deux nus féminins type Bottero et un visage de nonne en pleurs face au lit... Etrange. Mais la douche est parfois chaude, les pancakes du matin sont délicieux, Widia est adorable et ses enfants jouent aux échecs. Et pour couronner le tout on a un voisin écossais, étudiant en cinéma, « lazy... very lazy... » Il venait de passer une journée à ne rien faire et prévoyait sensiblement la même chose pour le lendemain. Il nous a donné en outre la meilleure adresse de restaurant possible (ses rares déplacements l'y menaient immanquablement), pas cher et merveilleux. On a passé des soirées Monty Pythonesques avec lui vraiment très drôles.

Pour ceux que ça inquiète, sachez que l'on dort chaque soir dans des endroits absolument merveilleux... On prend tout en photo, vous verrez !

Preuve qu'il ne nous en a pas voulu du traquenard qu'on lui a tendu (et qu'on s'est tendu à nous aussi...) : la promenade en vélo... Le début a été un enchantement. Goa Cajah, la grotte de l'éléphant (où il n'y a jamais eu d'éléphant) consiste en un ensemble de petits temples couverts de mousse, de deux bassins pleins de poissons et d'une caverne gardée par un monstre sculpté. De ce lieu part un petit sentier gardé par une vieille un peu bizarre qui répète « Bouddha Bouddha » en souriant. Lorsqu'on accepte d'honorer son bouddha décapité, elle vous dirige alors vers le temple aux singes. De là part dans la forêt le chemin vers le temple de la forêt, toujours plus moussu et mystérieux où l'esprit d'Indiana Jones s'empare de nous... Et on a fait notre pic-nique composé d'étranges mets indonésiens au beau milieu d'un sanctuaire perdu dans la jungle au dessus de la rivière. (Pas si perdu car des villas de grand standing étaient en construction autour...)

Et c'est fringant que nous partons pour la deuxième étape de notre périple : Gunnung Kawi. Après 3 bonnes heures d'une montée éprouvante en plein soleil, on a compris que « gunnung » signifiait « montagne »... Ah, la connaissance... A une petite information près, on aurait décidé de prendre le bus... Mais on aurait raté la « magic hour » pour prendre les photos, la lumière rasante avant le coucher du soleil. Gunnung Kawi c'est un habitat troglodyte en bas des rizières en terrasses entouré de majestueuses sculptures à même la roche. Un gollum local nous a guidé jusqu'à une cascade... pleine de déchets ! L'écologie viendra en son temps en Indonésie.

La descente en vélo fut presque plus facile, malgré les déraillements. Et au lieu de se retapêr avec un doux massage, on s'est offert une bonne rasade de Bintang. Qui n'est pas mauvaise, faut dire ce qui est ! (la Bintang est la bière indonésienne)

Le lendemain, rythme de croisière : bon dodo, balade en ville, lèche-vitrine, préparation de notre prochaine étape et dernier repas avec notre ami scottish... à la Bintang !

Un jour, on vous racontera comment grâce au regard qui tue, Marie a obtenu de payer le prix indonésien dans le bus... Mais ça, c'est une autre histoire (Cette phrase est-elle la dernière de Conan le barbare? Oui, on était entre cinéphiles)